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La carrière de l'Abat

NON A LA CARRIÈRE DE L'ABAT EN GRANDE CHARNIE

Ce projet de carrière concerne 50 ha au cœur de la forêt, dans sa partie mayennaise, sur la commune de Torcé-Viviers. (La forêt est classée en zone ZNIEFF 2). Il a été déposé à la Préfecture de Laval par le Groupement Forestier de la Lande Ronde, propriétaire d'une superficie de 800 ha parmi les 3000 que représente la Grande Charnie. Ce GFR, représenté par son gérant, a introduit une demande de défrichement à l'automne 2007, le carrier auquel il a fait appel, la SCTH (Société des Carrières et Travaux de l'Huisne-72 Groupe Star), déposant parallèlement une demande d'exploitation de roches massives au titre des ICPE (Installations classée pour la Protection de l'Environnement) pour un tonnage annuel de 400.000 tonnes maximum.

 

Un projet qui ne tient pas compte des riverains

Ce projet suscite une vive opposition dans le pays de Charnie, à l'exception de la municipalité de Torcé qui l'a fait sien et dont la désinvolture concernant les conséquences choque particulièrement les communes voisines qui devront en subir les effets. En particulier la commune sarthoise de Chemiré en Charnie risque d'être atteinte doublement.

 

Menace sur le site d'Étival

D'abord en son site historique d'Étival, remarquablement préservé jusqu'à présent. L'étang d'Étival, distant seulement d'1,5 km de l'emprise de la carrière, faisait partie du domaine de l'abbaye bénédictine du même nom dont on va célébrer cette année le 900è anniversaire de la fondation. Il est alimenté principalement par le Pont-Hamon, ruisseau qui prend sa source au-dessus de l'emprise et qui la traverse de part en part. L'eau de ce ruisseau est d'une totale pureté. L'étang d'Étival est propriété de la Fédération pour la Pêche et la Protection du Milieu Aquatique de la Sarthe pour laquelle il constitue, selon le mot de son président, sa « vitrine départementale ». La Fédération, qui a investi des fonds importants pour la rénovation de cet étang et de l'ancienne pêcherie de l'abbaye, avec l'aide notamment du Conseil général et de l'Union Européenne, a toutes les craintes quant à la préservation de ce site dont elle assure la protection depuis des années.

 

Autre menace : la voirie.

Le pétitionnaire parait embarrassé par cette question. Dans un premier temps, il demandait à faire sortir les camions de granulats par le réseau nord de la commune de Saint-Denis d'Orques. Celle-ci répondait aussitôt en votant à l'unanimité du conseil municipal un délibéré interdisant toute circulation de camions sur la route de sa compétence. Pour tenter d'annihiler cette opposition et amener le maire de la commune dans son camp, le pétitionnaire introduisait une nouvelle demande consistant à faire sortir les camions par la Départementale 4 sur la commune de Chemiré en Charnie, après avoir traversé une route vicinale. Le Conseil municipal de Chemiré prenait à son tour un délibéré similaire à celui de Saint-Denis. Concernant le débouché sur la D4, le dossier est entre les mains de la Direction des routes du Conseil Général. Cette route, très passagère (elle relie la Haute Normandie à la région des Pays de la Loire), est à cet endroit très sinueuse. Sa dangerosité est réputée.

 

Ce que fait l'association

Notre action contre le projet de carrière de l'Abat ne se réduit pas à écarter cette double menace. « Charnie Environnement » est partie prenante du Collectif pour la Sauvegarde du Massif forestier de la Grande Charnie qui comprend fort heureusement deux associations mayennaises et deux sarthoises, fortes de quelques 800 adhérents. Le combat pour la préservation de la forêt de Grande Charnie nous parait emblématique des grands enjeux actuels, respect de la biodiversité et reconquête de la qualité de l'eau, reconnus solennellement par le Grenelle de l'Environnement. On ne peut pas s'indigner de la déforestation qui ravage l'Amazonie et laisser se mutiler chez nous une forêt séculaire dans une région qui de surcroît est excédentaire en granulats. Nous constituons actuellement un argumentaire dans la perspective de l'enquête publique que décidera certainement la préfecture de la Mayenne. Nous étudions depuis des mois toutes les dispositions de la réglementation des ICPE. Avec l'aide d'experts incontestables, nous analysons la moindre faille dans ce que nous connaissons du dossier du pétitionnaire. Mais nous savons que la partie n'est pas gagnée car elle ne se joue pas que sur un plan réglementaire. Elle se joue aussi sur un plan politique. A cet égard nous saluons la prise de position publique du député Marc Bernier, conseiller général du canton de Sainte-Suzanne. Nous attendons que d'autres élus du Maine manifestent à leur tour leur opposition à la carrière.

 

L'actualité de la carrière

Après examen du dossier le préfet de la Mayenne a décidé l'ouverture d'une enquête publique concernant la demande d'autorisation de défrichage d'environ 45 ha déposée par le GFR de la lande Ronde. Celle-ci se déroulera sur un mois du 22 Juin 2009 au 22 Juillet 2009, chacun – associations, élus, personnes privées, etc – ayant alors la possibilité d'exprimer son opinion, soit par écrit auprès de la Mairie de Torcé-Viviers, soit en demandant à rencontrer le commissaire-enquêteur.

Enquête publique, permanence des commissaires enquêteurs

Les commissaires enquêteurs tiendront une permanence à la mairie de Torcé-Viviers selon le calendrier suivant :
  • Le Lundi 22 Juin de 8h30 à 11h 30.
  • Le Samedi 27 Juin de 9h à 12h.
  • Le Jeudi 2 Juillet de 9h à 12h.
  • Le Jeudi 9 Juillet de 9h à 12h.
  • Le Vendredi 17 Juillet de 9h à 12h.
  • Le Jeudi 23 Juillet de 9h 30 à 12h 30.

 

Rappelons que le Collectif pour la Sauvegarde du Massif Forestier de la Grande Charnie se montre particulièrement attentif à l'évolution des différents projets en cours en Sarthe et en Mayenne.

C'est en particulier le cas de la demande d'ouverture de carrière déposée par le Groupe Lafarge à Saint-Brice en Mayenne. Ce projet, dont l'emprise se situe à 200 mètres de la forêt de Bellebranche et que refuse le Conseil Municipal de Saint-Brice, avait déjà fait l'objet d'une première enquête publique en 2007, à l'issue de laquelle le Préfet de la Mayenne avait rejeté la demande. Les commissaires-enquêteurs se sont à nouveau prononcés à l'unanimité contre le projet de carrière. Et à son tour la commission des carrières de la Mayenne vient de dire non. On attend maintenant la décision du préfet.

 

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